Il nous arrive de rencontrer au travail ou dans notre entourage personnel des personnes que l’on juge difficiles, c’est à dire des personnes que l’on doit côtoyer mais qui nous mettent mal à l’aise et avec qui on a des conflits inutiles.
Voici quelques conseils que vous pourriez appliquer en les ajustant à la situation et à votre personnalité. Ce qui fonctionne chez les uns, ne fonctionne pas aux autres, mais on peut adapter ces conseils pour les faire siens.
Gardez votre sang froid
Face à une personne que vous avez du mal à supporter, avec qui vous avez du mal à communiquer, il est plus judicieux de prendre sur soi et de ne pas réagir immédiatement.
Prenez le temps de respirer, peut être de compter jusqu’à 10, avant de réagir à ce que fait ou dit la personne qui vous agace.
Peut être qu’après ce temps de réflexion, vous serez plus à même de répondre selon ce que vous êtes et non répondre par réaction.
Ce n’est pas facile, mais si vous tentez de le faire avec bienveillance vis à vis de vous même, il est fort possible que vous puissiez y parvenir petit à petit.
Une fois plus calme, vous regarderez sans doute différemment le problème posé et vous pourrez y répondre.
Restez neutre le plus possible
S’il s’agit d’un·e collègue, il est préférable de garder ses distances et d’avoir le moins possible d’interactions avec cette personne. Si vous devez avoir des rapports professionnels avec lui ou elle, restez le plus possible professionnel, sans ouvrir votre personnalité en mettant un mouchoir sur vos émotions immédiates. Ce n’est qu’une fois l’échange fini, que vous pourrez reconnaître les émotions que cet échange vous a suscitées de façon à les gérer.
S’il s’agit d’un de vos proches avec qui vous devez avoir des interactions, soyez le plus diplomate possible en tentant de ne pas ouvrir la vanne de vos réactions. Plus vous allez lui laisser en apparence de pouvoir sur la discussion, plus vous serez libre vous même parce que cette personne difficile baissera la garde et pensera sans doute que vous êtes une personne facile. Et plus elle vous pensera « facile » et plus vous pourrez déjouer les pièges qu’il·elle vous tend.
Il est nécessaire de ne pas jouer au ping-pong avec les personnes que vous trouvez difficiles.
Minimisez les interprétations
Quand vous avez à rencontrer cette personne difficile, vous abordez la situation négativement. Ce que fait alors la personne ou ce qu’elle dit aura tendance chez vous à être interprété négativement et à vous agacez avant que la personne vous agace.
Il est alors nécessaire d’essayer de déplacer votre point de vue sur un point de vue différent. Cela ne veut pas dire que le point de vue différent sera juste mais que ce point de vue différent sera plus à même de vous apporter du calme et donc de vous faire réagir en vous blessant beaucoup moins.
Si par exemple cet·te collègue a ignoré les messages que vous lui aviez transmis et que, professionnellement, ils étaient importants, vous pouvez vous dire que cette personne n’a pas pu les lire parce qu’elle était occupée. En faisant ainsi, vous modifiez l’interprétation des paroles et des actes de l’autre et vous en donnez une interprétation plus sereine. Cela n’excuse en rien le comportement ou les paroles de l’autre et qu’importe que ce soit vrai ou faux, le plus important est vous même et votre malaise.
Dissociez la personne et le problème
Dans toute interaction, il y la relation que vous entretenez avec l’autre et un sujet de communication dont vous discutez.
Pour avoir une communication efficace avec les personnes que vous trouvez difficiles, il est judicieux de séparer personne et problème.
Par exemple, au travail : « Je comprends parfaitement que vous êtes très occupé·e, mais peut on prendre un moment pour voir les messages importants que je vous ai envoyés. «
Par exemple, avec un proche : « Je veux bien parler de ce que tu penses mais c’est impossible si tu cries. Peut on s’asseoir et en parler ? «
Restez proactif
Souvent les personnes difficiles, surtout celles qui sont plutôt agressives, veulent attirer votre attention et cherchent votre faille pour vous mettre mal à l’aise. Ces personnes vous disent : « ça ne va, ce que tu fais est mal fait… »
Ce type de communication est surtout fait pour dominer, prendre le pouvoir. Si vous réagissez par la défensive, vous donnez le pouvoir à l’autre. Vous tombez dans le piège. Il vaut mieux alors changer la dynamique de l’interaction et remettre le problème entre les mains de l’autre en posant des questions.
Par exemple
Agresseur : « Ta proposition ne va pas du tout. »
Vous : « Qu’est ce que tu proposes ? »
Agresseur : » Tu es tout simplement stupide »
Vous : »Bien, si tu continues à me manquer de respect, nous n’avons plus besoin de se parler. C’est ce que tu veux ? »
Utilisez l’humour
L’humour permet de se montrer détaché·e même si vous ne l’êtes pas au fond de vous.
Mais c’est parfois difficile de trouver à répondre sur le mode humoristique à une personne qui agace ou qui agresse. Pourtant ce mode désarme l’autre et permet de désamorcer un comportement ou une parole désagréable. L’humour est dans ce cas essentiellement dirigé vers vous et non une taquinerie ou un sarcasme parce qu’il ne doit pas blesser. Il doit juste donner de la distance et réduire la tension.
Pour conclure, apprendre à gérer les personnes que nous trouvons difficiles est surtout un apprentissage de la maîtrise de la communication. Quand on y parvient, on ressent moins de malaise et une plus grande confiance en soi.