Pourquoi la bienveillance.
Très simplement, être bienveillant c’est aider ou faire du bien aux autres ou à soi. Cette bienveillance peut être présente dans la convivialité, la gentillesse, l’altruisme, la générosité, la compassion, l’empathie.
Nous sommes tous bienveillants à un moment ou à un autre dans notre vie quotidienne. C’est un comportement prosocial qui nous apporte du bien-être.
Aider ou faire du bien apporterait du bonheur à la personne qui le fait car avoir de bonnes intentions envers autrui nous détourneraient de préoccupations personnelles qui nous gênent. L’expérience de donner aux autres ou de les aider favorise notre estime de nous, donne du sens à nos actes et pensées et peut même améliorer notre santé.
Quand nous nous engageons dans des activités qui profitent aux autres et sont conformes à nos valeurs, ces activités ont tendance à avoir le plus grand impact sur notre sentiment de bonheur. On peut en retirer des relations plus riches avec une plus grande variété de personnes et à un esprit plus ouvert. Ils peuvent conduire à une plus grande estime de soi et à une prise de conscience du fait que nos actions font une différence positive dans la vie des autres.
Donner n’est pas seulement une activité mais aussi un état émotionnel positif qui protège le soi de l’anxiété, de la haine, de la rage et du ressentiment. C’est ce côté « être » qui est plus intéressant que ce côté « faire ».
La bienveillance est un affect ou une orientation fondamentale de tout le moi. Des actions bénéfiques émergent et renforcent à leur tour cette façon d’être.
Nous devenons ce que nous faisons.
Comment être idéalement bienveillant-e vis à vis des autres ?
La bienveillance ne s’occupe pas de la gratitude de l’autre. Le fait que l’autre ait été aidé-e devrait suffire à notre bienveillance. Le fait que celui vers lequel porte notre bienveillance soit reconnaissant ne peut être la raison de notre geste ou parole, mais un cadeau en plus. Autrement dit, l’opinion que l’autre aura de nous n’influence pas notre acte de bienveillance.
La bienveillance envers autrui implique un non jugement d’autrui. On devrait être bienveillant envers tout être vivant, quelque soit cet être vivant.
En étant bienveillant envers les autres, on accepte l’autre comme il est, on est gentil et on fait acte de gentillesse, on est empathique et compatissant.
Les extrêmes de la bienveillance à éviter
Le premier extrême de la bienveillance à éviter serait d’agir envers les autres de façon démesurée, comme cela peut arriver aux aidants familiaux de personnes proches dépendantes ou aux professionnels trop impliqués dans leur profession. Cette bienveillance extrême nuit à notre santé en apportant un épuisement mental et physique .
Le second cas à éviter serait de négliger ses propres besoins personnels. Pour certains psychanalystes, cette forme de bienveillance serait un «pseudo-altruisme» qui masquerait certains conflits psychiques sous-jacents ou manque d’acceptation de soi et contient des éléments autodestructeurs. On parle bien de personnes qui négligent leurs besoins et non de personnes qui ont placé leur vie sous le signe de l’altruisme.
La troisième mis en garde est la bienveillance manipulatrice et abusive qui en nuisant à celui qui reçoit ne peut être considérée comme une bienveillance.
La bienveillance envers soi
La bienveillance envers soi est nécessaire à notre estime et donc à notre confiance et à notre affirmation de nous.
La bienveillance envers soi commence par l’acceptation et la gentillesse. Prendre soin de soi en étant bienveillant-e c’est parvenir à accepter ce que l’on est, ce que l’on n’est pas. C’est être gentil envers soi.
Certains jours, il est facile pour nous de nous aimer. Notre estime est alors au beau fixe et notre vie nous semble heureuse.
D’autres jours, nos défauts nous font honte. Notre faiblesse nous fait enrager. Nous avons contre nous des jugements négatifs et sévères.
Pourquoi être bienveillant-e envers soi ?
La conséquence de la bienveillance porte sur de nombreux aspects de notre bien-être, notamment une plus grande satisfaction dans la vie, l’intelligence émotionnelle, le bonheur et l’optimisme.
La bienveillance envers soi peut conduire à une plus grande résilience émotionnelle, car notre sentiment de confiance en soi accru ne dépendra pas de nos succès.
Comment être bienveillant-e envers soi ?
La bienveillance implique de se traiter avec soin.
La bienveillance est un processus dynamique qui implique d’une part de se réconforter, de s’apaiser et d’autre part de se protéger, de se motiver et de valider ce que l’on est ou fait.
Exactement comme si vous étiez votre ami-e.
La toute première chose à faire est d’être attentif aux mots que l’on utilise vis à vis de nous. Quand on se traite d' »imbécile », de « nul » , il est difficile ensuite de s’affirmer et d’avoir confiance en soi parce que l’on confond « être » et « faire ». Si nous ratons quelque chose, c’est la chose que l’on a raté et non nous qui sommes raté-es.
La seconde est de comprendre nos comportements et de les excuser comme nous excusons ceux des autres.
La troisième est de cesser de se comparer aux autres car la comparaison est soit pour se dévaloriser soit au contraire pour renforcer notre ego. Or être bienveillant c’est penser que l’autre est comme moi, comme moi je suis comme l’autre.
Bienveillance envers soi et envers les autres.
Comme pour la bienveillance envers les autres, la bienveillance envers soi repose sur une gentillesse sans réserve. Il est important de noter que la bienveillance de soi commence par l’intention d’une gentillesse sans réserve envers nous-mêmes. Elle n’est donc ni un outil pour manipuler nos émotions afin de se sentir mieux dans l’instant présent ni comme un moyen de réparer notre douleur.