Semblable à la confiance, le respect est une valeur de base, fondamentale à toute relation de couple. Il permet de bâtir tous les jours une relation solide.
Ce respect doit être un respect mutuel, un respect vis à vis de soi et un respect vis à vis de l’autre. Autrement dit, il est important de se respecter et de respecter.
Se respecter
Comprendre votre valeur
Avoir une bonne estime de soi ce n’est pas penser que l’on est mieux que les autres, mais simplement penser sincèrement que nous avons une vraie dignité humaine, au même titre que les autres en ont une. Si vous pensez cela, les autres reconnaitront votre valeur et par interaction vous reconnaîtrez et respecterez celle des autres.
Dans un couple, c’est la même chose. Pensez que l’on est un « je » permet de reconnaitre le « je » de l’autre. Et si chaque « je » prend sa place et la donne à l’autre, alors le « nous » est équilibré et a une valeur propre aux yeux du couple et des autres.
Dire ce que l’on pense
Il ne faut jamais avoir « peur » de dire ce que l’on pense, à partir du moment où l’on ne parle pas sous accès de colère. C’est bien se respecter que de dire ce que l’on pense.
Parfois dans un couple, les systèmes de valeurs de chacun sont très proches. Les deux partenaires s’entendent parfaitement sur la même définition de la famille, du budget, de l’éducation, des loisirs, de la sexualité. Chacun exprime presque la pensée de l’autre. Dans ce cas, assez rare, les conflits de pensées ne sont pas fréquents.
Mais dans un couple, il arrive plus souvent que chacun ait des pensées, des croyances, des opinions différentes et surtout des besoins différents. Il faut alors chercher l’équilibre et cet équilibre ne peut se trouver que dans le dialogue, dans l’ouverture de soi.
Savoir dire non
Nous avons tous des valeurs, tous des besoins. Et chaque valeur et chaque besoin a une limite, la limite au-delà de laquelle, le besoin est écrasé, la valeur est bafouée. Dans un couple, il ne suffit pas d’exprimer ses besoins. Il faut aussi savoir dire ses limites et donc dire non.
Nous pouvons dire non en respectant l’autre, c’est à dire en lui laissant la porte ouverte.
« Ça te dit un petit restau, ce soir ? »
» Pas vraiment ce soir. J’ai beaucoup trop d’idées en tête et je ne serai pas très dispo. Demain ou après demain, ça ne te dérange pas ? «
» Parfait, on dit demain, alors ».
Respecter l’autre
Choisir ses mots avec soin
Quand nous sommes en colère, nous avons une sacrée tendance à utiliser des mots forts, et les mots forts sont souvent des mots qui blessent. Comme nous sommes blessés, nous avons envie de blesser.
Alors, avant de faire mal, il faut tenter de prendre du recul. Comme ce n’est pas facile, puisque nous avons mal, il est nécessaire de simplement dire
« Je suis en colère, je te parlerai tout à l’heure ».
Cela permet de rassurer l’autre pendant que nous prenons le temps de vraiment comprendre ce que nous avons à dire afin de trouver les mots les plus justes possibles, ceux qui expriment ce que nous ressentons et non ceux qui vont blesser l’autre.
Soutenir son partenaire
Le premier soutien concerne la reconnaissance des actes et des actions de l’autre. Or, souvent nous passons à côté de cette reconnaissance de l’autre, sous prétexte que nous pensons que ce que fait l’autre pour le couple est « normal » et que tout acte ou toute action ne mérite pas notre attention.
C’est vrai en partie. Inutile de remercier chaque fois que l’autre sort l’aspirateur parce que c’est fréquent et que ce n’est pas une contribution qui déplaît. Mais n’oublions pas de remarquer le geste simple mais peu fréquent que l’autre a eu l’idée de faire.
Autrement dit, il faut préférer dire « Oh, merci ! Tu as sorti les poubelles ! C’est sympa d’y avoir pensé » plutôt que de ne rien dire ou de dire « Ah, merci ! Pour une fois tu as pensé à sortir les poubelles, depuis le temps que je te le demande »
Le second soutien est le fait de rassurer et d’encourager l’autre. Cela suppose aussi de savoir demander le soutien que l’on souhaite.
Imaginons que l’un rencontre de réelles difficultés professionnelles. Chaque soir, cette personne, en rentrant du travail aura tendance à exprimer toute sa colère et sa tristesse. Il est nécessaire alors de définir le soutien que l’on souhaite, pour soi ou pour l’autre. Certains auront juste besoin d’une oreille, sans conseils. D’autres auront besoin d’une oreille et de conseils. Il faut rechercher ce que l’on veut et l’exprimer. Il faut poser le problème sur la table pour savoir la pensée de l’autre.
Faire des compromis et non des concessions
Un compromis respecte l’un et l’autre. La concession ne respecte pas celui qui la fait, ni celui qui la demande. Un compromis est basé sur le respect de l’importance de l’autre.
Imaginons que l’un des partenaires n’aime pas les réunions de famille, surtout celles de l’autre. Imaginons que l’autre soit invité justement à un mariage qui permettrait de revoir un nombre conséquent de sa famille. La concession serait, pour l’un, celui qui n’aime pas les réunions de famille, d’accepter sans en discuter, cette invitation. La concession serait, pour l’autre, celui qui a envie de revoir un grand nombre des membres de sa famille, de renoncer à y aller.
Mais imaginons que ce couple ait envie d’en discuter et de connaitre ce qui est important pour l’autre, de façon à faire un compromis et non une concession.
Celui qui a envie d’y aller va expliquer à l’autre que c’est une occasion unique de revoir tel ou tel membre de sa famille qu’il a peu l’occasion de voir.
Celui qui n’a pas envie d’y aller va expliquer que ça l’ennuie prodigieusement de se retrouver au milieu de gens qu’il ne connait pas. Mais que ce qui est important pour lui est de profiter des week end pour se retrouver avec l’autre.
Comme le mariage annoncé est à 500 km de chez eux, ils décident de s’y rendre en prenant le week end entier et en s’installant dans un hôtel pour 3 nuits pas trop loin de l’endroit. Cela permettra au couple de passer un week end découverte et d’aller quelques heures au mariage ensemble. Ils discuteront ensuite des attentes de chacun sur le comportement de l’autre, afin de prioriser le respect.
Admettre ses torts
C’est sans doute ce qu’il y a de plus difficile dans une relation de couple : admettre que l’on a pu se tromper, que l’on a fait une erreur et s’en excuser.
Mais c’est tellement valorisant pour sa propre estime et pour l’estime de l’autre, que nous ne devons pas passer à côté de cet aveu.
Protéger son couple
Face aux autres, quel que soit ces autres, un couple est un couple, un « nous » qui doit du respect à chacun des deux « je ».
Si l’un des deux adopte une attitude que l’autre n’aime pas, ce n’est pas devant les autres que nous devons réagir, mais dans l’intimité.
De la même façon, si l’un a une phrase qui blesse l’autre, ce n’est pas devant les autres que l’autre doit revenir dessus, mais dans l’intimité.
Il n’y a rien de plus difficile à entendre non seulement pour l’autre mais aussi pour ceux qui ne sont pas dans le couple, que ce genre de remarque, lancée en forme de sentence par l’un des partenaires à l’autre : « Mais tu dis n’importe quoi ! »
Écouter l’autre
Dans un conflit, une discussion sensible, la base d’une bonne communication n’est pas l’argumentation, mais l’écoute. Écouter, c’est prendre en considération la valeur de l’autre. Écouter entraîne l’écoute de l’autre et permet la mise en place de compromis.
Face aux autres, quelque soit ces autres, un couple est un couple, un « nous » qui doit du respect à chacun des deux « je ».
Si l’un des deux adopte une attitude que l’autre n’aime pas, ce n’est pas devant les autres que nous devons réagir, mais dans l’intimité.
De la même façon, si l’un a une phrase qui blesse l’autre, ce n’est pas devant les autres que l’autre doit revenir dessus, mais dans l’intimité.
Il n’y a rien de plus difficile à entendre non seulement pour l’autre mais aussi pour ceux qui ne sont pas dans le couple, que ce genre de remarque, lancée en forme de sentence par l’un des
partenaires à l’autre : « Mais tu dis n’importe quoi ! »
On peut faire des compromis avec sois même?
Si on a un conflit avec soi même, généralement entre valeur et croyance, oui on peut faire un compromis. Une concession serait sans doute de bafouer la valeur.
Se comprendre, faire des compromis et accepter l’autre tel qu’il est.
Merci, c’est bien dit et intéressant, notamment la nuance entre concession et compromis !