Un conflit qu’il soit dans le cadre de la vie personnelle ou professionnelle est toujours une divergence entre les croyances, désirs, intentions, craintes, espoirs, souhaits, attentes, etc., de deux ou plusieurs personnes qui sont en relation sociale les unes avec les autres.
On est toujours amenés à minimiser le conflit ou à le résoudre. Minimiser le conflit peut s’avérer dangereux car, la situation perdurant, elle peut exacerber et devenir explosive.
Résoudre un conflit, c’est rendre ce conflit constructif et pour qu’il soit constructif, il faut que chaque partenaire de l’interaction puisse écouter, prendre en compte la position de l’autre, c’est à dire parvenir à se mettre à sa place, sans penser à sa place. Les partenaires sont alors égaux, avec le même droit à un traitement juste et équitable.
Prenons l’exemple d’un couple dont l’un veut passer les prochaines vacances à l’autre bout du monde et l’autre refuse de prendre l’avion. Si le premier prend en compte la crainte de l’autre et le second le désir de l’autre, le dialogue clarifiera ce que l’un désir dans le fait d’aller au bout du monde et ce que l’autre entend par avoir peur des voyages en avion. La confrontation de points de vue différents remet en question le désir et la crainte et les oblige à trouver une manière de coordonner les deux réalités, de sortir de ce qui était une impasse et de comprendre ce qui se passe. La résolution du conflit conduit à une intégration du problème dans la vie du couple.
Un conflit est problématique quand l’un ou les partenaires sentent qu’il détruit quelque chose d’eux mêmes. Si, celui qui désire aller au bout du monde décide d’ignorer la peur des voyages en avion ou si celui qui a peur des voyages en avions contraint l’autre à passer ses vacances dans un lieu proche accessible en voiture et en train, celui qui consent à faire ce que l’autre veut, a la nette impression que l’autre n’a pas pris en considération le motif même du conflit et de la réalité de son identité. Il n’y a plus égalité des partenaires.
La résolution du conflit peut alors être le fait d’une domination quand la défense de l’intérêt de l’un est devenue prioritaire. Elle peut être le fait d’une complaisance quand l’un a mis en retrait ses intérêts. Elle peut être le fait d’un évitement quand l’un a esquivé la difficulté et n’a pas voulu faire face à l’autre. La résolution a aboutit à un accord, mais cet accord est toujours non bénéfique à l’ensemble des partenaires.
La négociation dans un conflit doit être interactive. Il faut transformer le conflit et ne pas chercher tout de suite l’accord, accord qui risque d’aboutir à une situation de conflit destructeur. Il faut dialoguer, explorer les motivations, les besoins, les valeurs, les attentes. En dialoguant souvent avec un tiers, les parties sont amenées à progressivement transformer non seulement la nature du conflit, mais également leur relation conflictuelle. Il faut analyser le conflit, imaginer des solutions qui prennent en compte les réalités subjectives des partenaires du conflit.