La colère

La colère est une des 5 émotions de base. En tant qu’émotion primaire, elle est primordiale à notre vie affective.  

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C’est vrai que la colère est une réaction à quelque chose ou quelqu’un qui nous parait menaçant quand nous nous sentons vulnérable au niveau de notre intégrité physique ou psychique. Mais la colère n’est pas le signe d’une impuissance mais au contraire d’une lutte, d’une affirmation de soi en tant qu’individu qui revendique son unicité, sa spécificité. Sans cette émotion, nous serions incapables de nous défendre, d’exprimer notre besoin, d’affirmer nos valeurs. Nous serions plus vulnérables. 

Pour certains, être colère c’est se sentir hors de contrôle. Ces personnes se mettent à culpabiliser, à éprouver un sentiment de honte puisqu’ils pensent que la colère doit être tue, réprimée.

Or, en la réprimant nous créons un sentiment de malaise puisque nous nous forçons à taire ce que nous ressentons, comme si nous ne nous donnions pas le droit d’être un être sensitif avec une intelligence émotionnelle.

Pour lutter, nous luttons contre la colère et non contre la cause. Au lieu de nous affirmer, nous nous dévalorisons. Mais nous pensons que si on réprime la colère, on annulera le sentiment de honte. Et, en supprimant le sentiment de honte, on supprimera le malaise. Mais le malaise ne vient pas de la honte, mais de la répression de la colère. Nous confondons cause et conséquence.

Dans ce cas, nous avons alors un sentiment négatif de notre émotion que l’on manifeste par l’impatience, l’agitation, l’ennui, l’irritabilité, le sarcasme, le ressentiment avec en plus un fort sentiment d’injustice. 

Beaucoup de personnes qui viennent me consulter souffrent de cette phobie de colère. Ils en arrivent à penser qu’il est moins menaçant pour eux, de ressentir de la honte. La colère fait peur. 

Pour qu’elle retrouve sa puissance existentielle, sa pertinence de valeur, la colère doit être exprimée puis acceptée en tant que réponse efficace à la frustration, aux blessures, et à tout ce qui nous menace dans notre intégrité psychologique. Par le dire, on devient conscient de tout ce qu’il y a derrière cette colère, ce qui nous a poussé à l’être et ce qui l’a déclenchée. 

C’est par ce travail de parole sur cette émotion que l’on parvient également à ne pas enclencher le mauvais comportement de la colère quand la cocotte minute de l’émotion se met à exploser. 

2 réactions sur “ La colère ”

  1. Claire Réponse

    L’expression de la colère, si elle est nécessaire, doit tout de même pouvoir être maitrisée, pour éviter un débordement excessif.sinon nous ne pouvons plus nous prétendre civilisés.

  2. Mary Gohin Réponse

    C’est le comportement qui est maitrisable pas l’émotion .. L’émotion est à dire, le comportement est un autre problème.

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